Extrait du livre #3

Ce soir, alors que je prenais le temps de repenser à ces six premiers mois de voyage avec douceur et joie, une image m’apparu.
Une image nette. Celle d’une famille qui avait fait chavirer notre coeur.
Je les vis me sourire, et j’eu envie de vous partager ce beau moment de vie.

A l’amitié.

Comme pour le premier, et le deuxième extrait n’hésitez pas à donner votre avis, sous le texte, dans les commentaires sur ce que vous aimez et aussi ce que vous aimez moins. Ca nous permettra d’affiner en avançant vers quelque chose qui plaira.

Rencontre avec Dieu.

     « La nuit ayant fait son œuvre nous nous levâmes de bonne heure au beau milieu de la forêt. Nous découvrions les lieux à la lumière du jour et ce qui nous avait déjà semblé beau la veille nous semble maintenant incroyablement resplendissant. A quelques mètres de notre emplacement coulait une rivière. Quatre marches descendaient jusque dans l’eau. Le niveau de cette dernière variait avec l’heure du jour et on en conclut donc que ce cours d’eau était relié non loin à l’océan et donc à ses marées.
Des arbres de plusieurs dizaines de mètres recouvraient une bonne partie du lieu mais le soleil perçait quand même. C’était reposant.
Alors que nous discutions avec nos voisins entre aperçus la veille un homme arriva suivi de près par son fils. Il était grand, très musclé et son allure me fit penser à celle d’un militaire sur de lui. Ils nous abordèrent nous demandant quelques renseignements sur le lieu. Ils semblèrent conquis et dans l’heure qui suivit leur campement fut monté.

     Ils s’appelaient Bret et Colin et étaient venus passer deux jours en nature entre un père et son fils. Je trouvais cela formidable.
Le petit garçon était fin et discret et son allure me fit aussitôt penser à celle d’Eleanor. L’homme était pasteur et travaillait justement auprès de militaires. Nous discutâmes quelques instants et alors qu’ils s’apprêtaient à partir randonner, Bret nous proposa de venir près du feu ce soir avec eux. Nous acceptâmes avec joie. Le feu de camp est ce que nous préférons lors de ces journées en forêt.
La journée suivit son court et lorsqu’ils rentrèrent de leur escapade j’étais affairée aux fourneaux en train de préparer une soupe au potiron. Pendant que le tout mitonnait délicatement dans le robot Sébastien en profita pour leur proposer s’ils souhaitaient que nous nous la partagions autour du feu. L’offre fut accueillie avec un immense enthousiasme et ils débutèrent la préparation du feu avec un simple objet créant des étincelles. Aucun artifice pour faire naître qui ferait plus tard de bien belles flammes. Nous passâmes la soirée à discuter. Ce fut passionnant. Les rencontres sont ce que j’aime le plus dans ce nouveau mode de vie. Toutes sont différentes et follement enrichissantes.
Nous en apprenions peu à peu sur cette famille qui avait bien des points communs avec nous. La soirée fila et un peu avant que le moment de s’en retourner n’arrive nous découvrîmes en chair et en os la vraie hospitalité.
« Venez chez nous » nous avait-il lancé avec tant de ferveur et d’engouement qu’il aurait été difficile de refuser. Nous étions nous aussi séduits par l’idée et rapidement nous échafaudâmes quelques plans. Nous nous retrouverions le lundi suivant chez eux, à une heure d’ici. Nous pourrions y faire nos lessives, bénéficier d’eau, internet et électricité et nous rencontrerions son épouse et sa fille, autour d’un repas thaïlandais que Carolina nous préparerait.

     Trois jours passèrent et l’heure de se diriger vers chez les Muller arriva. J’étais impatiente de rencontrer le reste de cette famille. Je savais que j’allais adorer Carolina. Pourquoi ? Je fus bien incapable de l’expliquer. Un pressentiment, sans doute. Tranquillement nous avons remballé et avons pris la route.
À l’approche de la maison j’aperçus deux petites silhouettes courir jusqu’à nous. Je reconnus Colin et devinais qu’il s’agissait de Louise à ses côtés. C’était déjà le milieu d’après-midi lorsque nous coupâmes enfin le contact, la caravane installée dans leur allée de garage. Je m’étais reculée, montant sur le perron, et tournant le dos à la maison. Je portais alors Timothy sur la hanche et regardais si les derniers détails d’installation se passaient bien quand j’entendis une douce voix derrière mon épaule. Surprise, je me retournais et me retrouvais nez à nez avec une magnifique femme. Le sourire le plus accueillant jamais rencontré était accroché aux traits si bien dessinés de son visage. Je me présentais et j’eu du mal à décrocher mes yeux de son visage. Il me semblait si familier. Il me rappelait celui d’une amie rencontrée sept ans plus tôt pendant mon voyage au Texas qui s’avérait avoir été dans mon lycée en même temps que moi. Nous avions des amies communes mais jamais nous ne nous étions rencontrées avant cet été là à Austin.
Carolina me faisait étrangement penser à elle. Ses cheveux d’un carré plongeant bien dessiné mettaient en valeur ses traits fins. Ses yeux pétillaient et sa bouche semblait ne pouvoir prononcer que des paroles d’une profonde bienveillance. J’étais sous le charme. Nous avons commencé à discuter sur le perron, puis je l’ai rejoins dans la maison et Colin me fit faire le tour du propriétaire. La maison était immense, mais fort chaleureuse. Cette famille dégageait tant d’amour.

     L’heure continua de tourner bien plus vite que nous le remarquions et alors que Carolina s’affairait en cuisine et que je l’aidais comme je le pouvais, le monde commença à arriver. Ses parents, mais aussi un couple d’amis à eux et leurs deux enfants et une voisine accompagnée de son fils avaient été conviés pour l’occasion. La maison grouillait de vie. La soirée fut comblée par des rencontres et des discussions passionnantes et l’heure d’aller se coucher sonna avec difficulté pour tous les enfants.
Nous nous retrouverions dès le lendemain matin pour le petit déjeuner. La nuit fut calme mais ponctuée par les nombreux réveils de Timothy.

     Le lendemain matin je reçus un message de Carolina m’indiquant qu’elle commençait des gaufres et que nous étions les bienvenus si nous le souhaitions. Ni une ni deux je terminais de préparer les enfants, préparais un plateau de petit déjeuner à partager et toquait à la porte. Les gaufres respectaient nos allergies alimentaires et avaient été préparées avec amour. Je me mis à penser à quand remontait ma dernière gaufre. Cela faisait si longtemps que j’eus beau me concentrer durant plusieurs minutes je fus incapable de m’en rappeler. Les enfants continuèrent à jouer ensemble pendant que j’aidais Carolina à débarrasser. On s’installa finalement à table et nous continuâmes à parler durant près d’une heure.
J’aimais écouter ce qu’elle me racontait. Elle était cultivée et passionnante. J’avais raison, nous avions de très nombreux points communs, bien souvent inconnus de la plupart des gens. J’aurais aimé rester assise ici à discuter avec elle durant des jours entiers. Pour la première fois depuis notre départ deux mois plus tôt je ressentais le manque d’une amie. J’aurais aimé l’embarquer avec nous. Les deux jours passèrent tout aussi agréablement.

     La veille de notre départ fut surtout l’occasion de parler avec Bret. Il avait pris sa journée pour rester à la maison, aider Carolina et Colin. Le repas fut une nouvelle fois l’occasion parfaite pour continuer d’apprendre à se connaître. Nous avions jusque là partagé tous nos repas ensemble avec la plus grande joie et ce soir là Bret nous avait préparé une de ses spécialités. La conversation nous conduit à discuter de son métier de pasteur, et des gens qu’ils avaient hébergés chez eux.
Ces quinze dernières années ils avaient été près de vingt à loger à temps plein dans cette famille du bonheur. Restant parfois plus d’un an chez eux, ces familles, couples ou personnes dans le besoin, ces futurs mariés ayant besoin de se constituer une petite trésorerie avaient tous trouvé un nid douillet où ils avaient été accueillis avec tendresse.
Sebastien me regarda, nous n’en revenions pas de ce que nous venions d’entendre. Nous étions à la fois impressionnés et admiratifs. Quel grand cœur.
La soirée s’acheva un peu plus tard et le lendemain après une nouvelle matinée en leur compagnie on finit par lever le camp avant le déjeuner. Je les quittais à regret. Cette famille était profondément inspirante. J’avais beaucoup aimé passer du temps avec eux et j’avais trouvé en Carolina un exemple pour moi. Elle s’occupait de ses enfants à temps plein, leur faisait l’école, cuisinait divinement bien, entretenait sa maison, assurait avec ses enfants avec beaucoup de bienveillance. Elle était douce et dévouée, avait le temps de faire des confitures, son propre thé chai, et s’adonner à sa passion : la photographie. Son mariage semblait plus fort que tout et sa relation avec chacun des membres de sa famille était belle à voir. Elle représentait à mes yeux un modèle. Mon pincement au cœur mit quelques jours à se dissiper, mais bien qu’ils nous aient offert de rester autant de temps que nous le souhaitions nous devions reprendre la route.

     Alors que nous nous éloignions de la maison on se mit à discuter de ce que nous venions de vivre. Cela nous avait non seulement inspiré tous les deux mais nous avait ouvert le cœur. Leur bonté et leur générosité sans limite nous faisait réaliser combien l’homme est bon.
En coeur on évoqua cette série bien connue d’une famille dont le père est pasteur. Cette série montre-t-elle donc bien la vérité ? Sept à la maison, ou seven heaven de son nom americain, était la seule série que nous laisserions  nos enfants regarder. Elle nous plaisait, mais mieux encore, nous venions de la vivre en vrai.

À nous maintenant de répandre l’amour et la générosité comme cette famille nous l’avait si bien enseigné. »

Souvenir imagé de notre arrêt dans cette famille que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Ce texte n’est pas libre de droits. Il vous est partagé avec le plus grand plaisir mais ne peut en aucun cas, sous aucune manière, et sous aucun prétexte être repris ou utilisé. 

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Commentaires

  1. Bonjour,
    Si je peut me permettre.
    Peut-être que l’on vous l’a déjà signalé …
    Petite faute d’orthographe  » … se coucher sonna …  »
    « l’heure d’aller se coucha sonna avec difficulté pour tous les enfants. »
    Merci à vous

  2. C’est déjà fini … Très joli extrait et magnifique rencontre ! J’adore vos vidéos mais il est indéniable que l’écriture les complète parfaitement.
    Que dire de plus : continuez !
    Bises, Martine

  3. Une « famille Muller » c’est les meilleurs…je ne dis pas ça parceque c’est mon nom de famille…….
    Jamais déçu en lisant tes récits,mais c’est dur de ne pas avoir la suite ….vivement que tu édites ton livre.Bonne route Family Coste..
    Philippe.

  4. Ce texte est comme les autres magnifiques par son sens et le message transmis mais également car il est très bien écrit
    Bonne route a vous la family coste et merci de me faire rêver avec vous
    Mathilde

  5. Bof c’est moyen je préfère Victor Hugo ou Flaubert. Je plaisante. Je disais cela car je ne voyais que des compliments dans les commentaires. LoL. C’est très agréable de vous lire et de vivre vos émotions à travers vos mots. C’est fort bien écrit. J’ai juste noté une ou deux fautes d’orthographe ou de ponctuation. J’attends avec impatience une prochaine lecture. Viva Mexico.;-).

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